Zone de secours 5 Warche Amblève Lienne (ZS5 W.A.L.)
Commandant de zone : Luc Burette
Président de zone : F. Bairin
Communes de la zone :
Aywaille, Lierneux, Malmedy, Stavelot, Stoumont, Trois-Ponts et Waimes.
Zone Liège V
Sur le Meez 1
4980 Trois-Ponts
080 28 02 30
Délégués S.L.F.P. ZONE WAL

Contact responsables du secteur :
firefighter@slfp-g2.eu
Nicolay Eric
Vandenberk Peter
Mandataire permanent
Bruxelles, le 24 avril 2023
Monsieur le Président,
Le SLFP souhaite inscrire des points à l'ordre du jour du prochain comité compétents en relation à la préparation zonale face à certains risques.
En juillet 2021, les éléments se sont déchaînés et personne n'était prêt. 39 personnes ont perdu la vie et des milliers d'autres leur véhicule ou leur logement.
Les provinces du Hainaut, de Namur (Dinant, Philippeville, Walcourt, Mettet et Florennes), de Liège (Lesabords de la Meuse, de l'Amblève, de l'Ourthe, la Vesdre et leurs affluents), du Luxembourg, du Brabant wallon, du Limbourg ont été touchées.
La province de Liège et la vallée de la Vesdre furent tout particulièrement meurtries.
Le 14 juillet 2021, l'armée annonce mettre à disposition des camions militaires pour l'évacuation de la population dans certaines communes. Vers 18h00, la province de Liège demande d'évacuer Verviers, Pepinster, Trooz et Chênée. Il est trop tard, beaucoup trop tard !
En 2018, le Centre de crise National (NCCN) a coordonné pour la Belgique une évaluation des risques à grande échelle portant sur la période 2018-2023. L'objectif était d'arriver, de manière structurée et scientifiquement correcte, à identifier et évaluer les risques majeurs auxquels la Belgique peut être exposée. Inondations, météo extrême et même les maladies et autres effets de la globalisation faisaient partie des risques présents dans notre pays. Cette analyse des risques est publiée sur le site du centre de crise :
https://centredecrise.be/fr/que-fait-le-centre-de-crise-national/analyse-des-risques-et-protection-des-infrastructures
Evaluation belge des risques nationaux - Centre de CriseAvec Belgian National Risk Assesment 2018-2023, le Centre de crise National veut identifier et évaluer les risques les plus importants.centredecrise.be
Pour effectuer cette évaluation des risques, 100 ont analysé la probabilité et l'impact de divers scénarios de risques auxquels la Belgique pourrait être confrontée entre 2018 et 2023. Les scénarios ont été scindés en quatre thèmes : les risques naturels, les risques technico-économiques, les risques sanitaires et les risques d'origine humaine (risques liés à une action humaine intentionnelle et malveillante).
Cette évaluation nationale des risques a fourni un aperçu des défis auxquels nous pouvions être confrontés en Belgique.
Inondations, météo extrême, maladies, etc.… font parties des risques présent sur notre territoire. Sommes-nous préparés alors que les experts s'attendent à ce que le changement climatique augmente certains risques à l'avenir ?
En 2020, une pandémie a traversé le monde, en juillet 2021, des inondations ont dévastés plusieurs villes et communes de Belgique et en 2022 une météo extrême s'est abattue sur notre pays. Ces risques étaient identifiés comme ayant un impact humain, sociétal et environnemental catastrophique. Etions-nous préparé à ce qui était pourtant prévu ?
Questions pour le prochain comité de prévention et de protection au travail :
- Quelles sont les mesures prises par la zone suite à l'analyse des risques de 2018 pour se préparer à une catastrophe comme celle de juillet 2021 ?
- Quels sont les moyens spécialisés que la zone a jugé utile d'acheter pour faire face aux nombreux risques présents dans la zone ? Devant quels comités sont passés ces achats ?
- Quelle a été la préparation de la zone pour la mise en œuvre des moyens importants en personnel ?
- Quels sont les moyens d'intervention que la zone a déterminés, avant cette catastrophe, et dont devaient disposer les postes pour réagir immédiatement à la réalisation des risques naturels tels que les inondations, météo extrême et risques sanitaires ?
- Quelles sont les mesures prises depuis cette catastrophe par la zone en matière d'emplacement des postes de secours, de matériels, de formations et d'équipements de protection et devant quels comités ces mesures ont été présentées ?
- Les risques d'inondations avaient-ils été identifiés sur le territoire de la zone ?
- Si oui, quelles sont les actions qui ont été mises en œuvre au niveau de la planification d'urgence zonale ? Quelles ont été les mesures de prévention prises pour sauvegarder au maximum la population, les véhicules, certains ponts, etc.. ?
- Comment a été organisé l'information à la population sur les risques identifiés au sein de la zone de secours ?
- Quand et comment ont été organisés des exercices pour ce genre d'intervention sur le territoire de la zone ?
- Quels ont été les mesures prises pour former, équiper et entraîner le personnel de la zone depuis ces inondations, canicules et pandémie dont les risques étaient pourtant identifiés depuis 2018 ?
Documentation :
L'article 3 de l'arrêté royal du 22 mai 2019 relatif à la planification d'urgence et la gestion de situations d'urgence à l'échelon communal et provincial et au rôle des bourgmestres et des gouverneurs de province en cas d'événements et de situations de crise nécessitant une coordination ou une gestion à l'échelon national dispose que les autorités compétentes sont responsables de la planification d'urgence sur leur territoire respectif.
La planification d'urgence comprend les tâches suivantes :
1° Identifier et analyser les risques présents sur le territoire concerné ;
2° Sur cette base, mettre en œuvre et actualiser les actions nécessaires au niveau de la planification d'urgence, notamment :
- élaborer un plan général d'urgence et d'intervention ;
- élaborer un plan général d'urgence et d'intervention pour les risques pour lesquels la réglementation le prescrit, ainsi que pour les risques pour lesquels l'autorité compétente l'estime nécessaire ;
- veiller à ce que les disciplines élaborent et actualisent leurs plans monodisciplinaires d'intervention et vérifier leur légalité, leur conformité aux PUI et, les interactions avec les autres disciplines ;
- en ce qui concerne les risques pour lesquels l'autorité établit un plan général d'urgence et d'intervention, veiller à l'élaboration et à l'actualisation des plans internes d'urgence y relatifs, et à leur conformité avec le plan d'urgence et d'intervention concerné (document qui organise la coordination stratégique et règle les grands principes de l'intervention multidisciplinaire).
3° Prévoir une infrastructure ainsi que des moyens matériels et humains adéquats pour la gestion des situations d'urgence ;
4° Organiser l'information préalable de la population de manière régulière sur les risques présents sur le territoire, sur la planification d'urgence mise en place par les autorités et services concernés, ainsi que sur les comportements que la population peut adopter en préparation à une situation d'urgence, lors de la survenance de celle-ci et par après ;
5° Organiser des exercices multidisciplinaires de manière régulière et au moins une fois par an, pour tester la planification d'urgence existante, déterminer les modalités et la fréquence, établir un calendrier d'exercices et l'intégrer dans la plateforme nationale de sécurité ;
6° Evaluer les exercices et les situations réelles d'urgence et adapter la planification d'urgence existante en fonction.
Depuis la réforme de la sécurité civile, les 34 zones de secours doivent établir un programme pluriannuel et un schéma d'organisation opérationnelle, compte tenu des risques présents dans leur zone. La première étape consiste à réaliser une analyse des risques.
Les risques ponctuels comme les risques naturels (cours d'eau) étaient donc prévisibles depuis 2018 soit 3 ans avant les inondations catastrophiques.
L'évaluation des risques consiste en l'étude objective de chaque risque inventorié afin de déterminer si les conséquences liées à la réalisation de l'incident générateur du risque nécessitent une réponse opérationnelle et de déterminer les moyens nécessaires pour donner la réponse opérationnelle adaptée.
Pour Jean-Pascal van Ypersele, ex-vice-président du GIEC et professeur de climatologie à l'UCLouvain, le réchauffement climatique joue un rôle important dans l'épisode que nous connaissons. L'effet de serre accentuera les deux extrêmes hydrologiques. C'est-à-dire qu'il y aura plus d'épisodes de pluies extrêmement abondantes et plus de sécheresses prolongées.
La zone dresse un inventaire des risques ponctuels et évalue ces risques. L'inventaire ayant été dressé par une analyse fédérale, les inondations, les météos extrêmes et même les maladies et autres effets de la globalisation étaient pointées dans cette analyse.
Elle détermine les moyens dont doivent disposer les postes pour réagir immédiatement à la réalisation des risques naturels et détermine les moyens spécialisés pour faire face à un incident naturel de grande ampleur.
Elle détermine les moyens dont doivent disposer les postes pour réagir immédiatement à la réalisation des risques naturels et détermine les moyens spécialisés pour faire face à un incident naturel de grande ampleur.
Les risques ponctuels nécessitent des moyens spécifiques d'intervention ou la mise en œuvre de moyens importants en personnel ou en matériel.
Bruxelles, le 22 mars 2023
Zone de secours WAL
Monsieur le Président de zone
Sur le Meez 1
4980 Trois-Ponts
Envoi par courriel et recommandé.
Monsieur le Président,
Le SLFP est très étonné de ne, pratiquement, jamais recevoir de convocation pour un comité de concertation dans votre zone.
Le SLFP rappelle que dans le cadre de la gestion et du fonctionnement du S.I.P.P.T. local, le Conseiller en prévention local est tenu de réaliser des rapports mensuels à son employeur.
Pour les employeurs occupants moins de 50 travailleurs, des rapports trimestriels seront établis. Le SLFP n'a jamais eu connaissance de ces rapports.
Toute entreprise qui occupe en moyenne au moins 50 travailleurs doit instituer un CPPT. Le CPPT a pour mission de rechercher et de proposer tous les moyens pour favoriser le bien-être des travailleurs et des travailleuses dans l'exécution de leur travail et de contribuer activement à tout ce qui est entrepris dans ce sens.
A quelle fréquence se réuni votre comité ?
A quelle adresse sont envoyés les convocations du SLFP pour les réunions de ce comité ?
La zone de secours WAL est constitué de plusieurs casernes. Le SLFP demande les rapports des dernières visites d'entreprises de la zone.
Le Comité de prévention et de protection au travail émet un avis préalable sur :
1° tous les projets, mesures et moyens à mettre en œuvre qui,
directement ou indirectement, immédiatement ou à terme, peuvent avoir des
conséquences sur le bien-être des travailleurs lors de l'exécution de leur
travail;
2° la planification et l'introduction de nouvelles technologies en
ce qui concerne les conséquences sur le bien-être des travailleurs lors de
l'exécution de leur travail, liées aux choix en matière d'équipements, de
conditions de travail et à l'impact des facteurs ambiants au travail, à
l'exception des conséquences auxquelles une convention collective de travail
prévoyant des garanties équivalentes est d'application;
3° le choix ou le remplacement d'un SECT et d'autres institutions
et experts;
4° le choix ou le remplacement des services auxquels il est fait
appel en application des lois sur les accidents du travail;
5° toute mesure envisagée pour adapter les techniques et les
conditions de travail à l'homme et pour prévenir la fatigue professionnelle;
6° les mesures spécifiques d'aménagement des lieux de travail afin
de tenir compte, le cas échéant, des travailleurs handicapés occupés;
7° le choix, l'achat, l'entretien et l'utilisation des équipements
de travail et des EPI et EPC;
8° les autres composantes de l'organisation du travail, du contenu
du travail, des conditions de travail, des conditions de vie au travail et des
relations interpersonnelles au travail qui peuvent engendrer des risques
psychosociaux au travail.
En l'absence de réunion, le SLFP doit-il conclure qu'aucune de ces missions n'a lieu dans la zone WAL ?
L'employeur est
tenu de fournir toutes les informations nécessaires au Comité, afin qu'il
puisse émettre ses avis en parfaite connaissance de cause.
Il rassemble une documentation relative aux questions en matière de
bien-être des travailleurs lors de l'exécution de leur travail, d'environnement
interne et externe.
Le SLFP vous rappelle les articles 46 et 47 de l'arrêté royal du 28 septembre 1984 qui dispose que toute organisation syndicale qui siège dans un comité de concertation peut demander par écrit au président d'inscrire à l'ordre du jour une question susceptible de faire l'objet d'une concertation. Dans ce cas, il est tenu de réunir le comité au plus tard soixante jours après la réception de la demande.
Le président peut pour des motifs impérieux refuser d'inscrire un point à l'ordre du jour. Dans ce cas, il doit faire connaître les motifs de son refus au comité et à l'organisation syndicale intéressée, dans les quinze jours de l'envoi de la demande.
Lorsqu'une organisation syndicale représentative demande par écrit au président d'un comité de concertation d'inscrire à l'ordre du jour une question relative à la sécurité, l'hygiène et l'embellissement des lieux de travail, il est tenu de réunir le comité dans les meilleurs délais, et au plus tard trente jours après la réception de la demande.
Le SLFP demande d'inscrire à l'ordre du jour du prochain comité compétent les points suivants :
- Quid de l'évaluation du dernier plan du personnel effectué par le commandant de zone ?
- Quid des statistiques des interventions de la zone WAL, poste par poste, pour les années 2020, 2021 et 2022 ?
- Le SLFP demande copie des règlements d'ordre intérieur des comités.
- Le SLFP demande copie des avis motivé et/ou des accords du comité relatif :
- à l'achat des EPI, du matériel roulant, des diverses propositions en matière de bien-être des travailleurs ;
- à la désignation des conseillers en prévention interne et externe ;
- Le SLFP demande la situation exacte du personnel de la zone WAL.
- Le SLFP demande copie des derniers rapports de visite des lieux de travail de la zone WAL.
Le SLFP demande le respect de la législation.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de zone, l'expression de nos salutations syndicales.